Pédago : Ma première étude

Même si au premier regard, cette partition semble lisse, sans réelles difficultés, elle nécessite d’être comprise afin de pouvoir l’exécuter en toute connaissance de cause. Ce qui frappe en premier est le nombre important de notes à placer dans un seul coup d’archet alors que le titre de cette étude indique bien « Étude pour la main gauche », ce qui rajoute un doute sur la faisabilité dans l’esprit de l’étudiant.

Mesure à  4 temps, classique depuis l’utilisation de la méthode L.R Feuillard, le tiré - poussé serait difficile tel que présenté, je décide donc de transformer le coup d’archet de 8 par 8 en 4 par 4 mettant l’élève dans une situation plus confortable pour la respiration.

A la première lecture, nous pouvons remarquer que c’est quasiment le même schéma demandé à la première ligne qui sera répété sur les 4 cordes, une variante entre les doigts 3 et 4  présentés sous la forme d’altérations, va encore ajouter sans l’esprit un risque de confusion alors qu’au contraire cela empêchera toute répétition par mémorisation mécanique de l’exercice.

Nous pouvons remarquer la subtilité de l’auteur en faisant commencer l’exercice par un Do 2ème doigt, mettant ainsi, par la position du majeur en face du pouce, une main bien formée au-dessus de la corde et surtout sans l’habituelle crispation de la main si l’étude avait commencé par un premier doigt. De plus, la justesse peut être vérifiée par la corde à vide de Do.

A la première exécution, l’apprenant aura les yeux rivés sur la partition, empêchant une respiration fluide, délaissant la bonne translation de son archet et accessoirement négligeant la justesse de son premier doigt, happé par une pression excessive du majeur et du pouce formant la célèbre pince.

Il est temps d’apprendre par cœur ses études et de mettre dès maintenant en place les mécanismes de mémorisation.

Si vous regardez bien cette première ligne, tout va s’organiser autour du 2e doigt :

Do 2/Si 1, puis Do 2/Ré 4  à la mesure trois, inversion de l’ordre Si 1/Do 2, puis Ré 4/Do 2,

Voilà, c’est clair désormais et surtout plus simple, car compris.

Le regard est libre, l’esprit dégagé d’une charge, la respiration peut se mettre en place et vous pouvez vous concentrer sur votre son.